La sensible, c’est la note située un demi-ton en-dessous de la tonique.
Pour bien comprendre, souvenons-nous d’abord de ce qu’est la note tonique. La note tonique est la note principale du morceau et elle exerce donc naturellement une forme « d’attraction » sur les autres notes, a fortiori sur les notes qui lui sont très proches. De la même manière qu’un clou est de plus en plus attiré par un aimant lorsqu’il s’en rapproche, les notes de la mélodie sont attirées par la tonique lorsqu’elles s’en rapprochent.
La note la plus proche de la tonique est la sensible (1/2 ton sous la tonique !). C’est la raison pour laquelle on dit que la sensible est attirée mélodiquement par la tonique.
La sensible, c’est le 7e degré de la gamme?
Pas toujours !
- Parfois, le 7e degré de la gamme est 1/2 ton sous la tonique. On l’appelle alors sensible.
- Parfois, le 7e degré de la gamme est 1 ton sous la tonique. On l’appelle alors sous-tonique.
En mode majeur, le 7e degré est toujours 1/2 ton sous la tonique :
Mais en mineur, le 7e degré se trouve naturellement 1 ton sous la tonique (en jaune ci-dessous). On dit alors que c’est une sous-tonique. Pour en faire une sensible, il faut hausser le 7e degré d’un demi-ton (en bleu foncé).
En mineur, le 7e degré est donc mobile : soit il est à sa place « naturelle », 1 ton sous la tonique, soit on le hausse pour en faire une sensible.
Lorsqu’on fait ça, l’écart se creuse entre les degrés 6 et 7 (1 ton et demi). C’est la raison pour laquelle on peut aussi hausser le 6e degré.
➡ en mineur, les degrés VI et VII peuvent être haussés d’un demi-ton. Ce sont les degrés mobiles.